Les effets des gammes de fréquence
- Ente 2 Hz et 4 Hz, on obtient un effet relaxant sur le muscle ou le groupe de muscles sur lequel on travaille. En cas de surcharge de la zone, la douleur diminue ou disparaît, le trophisme de la masse musculaire et la microcirculation s’améliorent. De plus, les toxines et les liquides en excès sont drainés. À une fréquence de 4 Hz, le corps produit des encéphalines qui élèvent le seuil de la douleur. On stoppe ainsi le cercle vicieux selon lequel la douleur génère une contracture, qui elle-même produit encore une douleur et ainsi de suite.
- Entre 2 HZ et 8 Hz, on obtient une nette augmentation de la production d’endorphines. De plus, en augmentant l’intensité et si les électrodes sont bien positionnées, on peut aussi obtenir un effet massant sur le groupe musculaire intéressé. Le seuil de la douleur s’élève, mais on obtient aussi des effets positifs, comme un intense effet relaxant sur la région, l’amélioration de la circulation sanguine locale, la diminution des métabolites toxiques et une amélioration de l’oxygénation des tissus.
- Entre 8 Hz et 18 Hz, on obtient une forte augmentation de la circulation locale, avec les effets suivants : augmentation du trophisme, diminution des métabolites, oxygénation des tissus et un effet massant.
- Entre 18 Hz et 40 Hz, les fibres lentes essentiellement s’activent. Ce type de stimulation équivaut au travail musculaire de la course continue à moyenne intensité, qui permet d’améliorer la capacité aérobie en réalisant un travail sans aucun déficit en oxygène.
- Entre 40 Hz et 60 Hz, un effet se produit sur les fibres lentes intermédiaires et sur certaines fibres rapides. La charge de travail et la résistance musculaire sont supérieures, alors que l’oxygénation s’améliore.
- Entre 60 Hz et 80 Hz, en fonction de l’amplitude de l’impulsion, des fibres intermédiaires et rapides s’ajoutent au travail. Le travail porte sur la force et l’objectif est de développer la musculature.
- Entre 80 Hz et 120 Hz, les fibres rapides travaillent intensément. Ce travail permet d’améliorer la force, la vitesse ou la combinaison des deux. Ainsi, la puissance musculaire s’améliore sans épuisement physique et psychologique.
Comment s’entraîner avec l’électrostimulateur?
Un entraînement axé sur la participation à un marathon prévoit un travail centré sur la résistance aérobie et une période consacrée à l’entraînement de la force.
De même, pour entraîner les muscles à travers l’électrostimulation, il est important de connaître les différents intervalles de fréquences et les stimuli qu’ils génèrent. Des fréquences différentes permettent d’obtenir des résultats différents.
L’entraînement avec électrostimulateur est défini entraînement neuromusculaire et prévoit la stimulation musculaire par une impulsion électrique extérieure et contrôlée.
On attribue, à tort, uniquement à la fréquence de la stimulation la mission de stimuler un certain type de fibre: lente, rapide, ou explosive. IL N’EN EST RIEN!
Un programme d’électrostimulation musculaire est la combinaison de paramètres utilisés pour réaliser ce programme:
- Fréquence
- Intensité
- Rapport entre période de stimulation et de repos
- Durée totale du programme
Par exemple, pour élaborer un programme d’entraînement pour améliorer la résistance, on pourra utiliser:
- Fréquence de contraction basse (autour de 30-40 Hz)
- Intensité moyenne (en fonction des sujets, de 25 à 40 mA)
- Rapport entre stimulation et repos environ 1:2 ou 1:3
- Durée totale du programme non inférieure à 30 minutes.
Ou bien, pour élaborer un programme d’entraînement pour améliorer la force explosive:
- Fréquence de contraction haute (autour de 90-100 Hz)
- Intensité haute (la maximale supportable entre 50 et 70 mA ou supérieure pour les sportifs professionnels)
- Rapport entre stimulation et repos environ 1:3 ou 1:4
- Durée totale du programme non supérieure à 15-20 minutes.
Les objectifs spécifiques exigent des programmes spécifiques.